Si l'Atsimondrano est souvent
assimilé à Iavoloha surtout depuis qu' un palais d'état y a pris
ses quartiers dépouillant en même temps l'endroit de son vrai
nom,une douzaine de kilomètres plus au sud, Ambohijoky n'a rien
perdu de son identité. Etendu entre la Sisaony et l'Andromba, Ambohijoky
s'appelait autrefois, Analamasina. Fief d'un seigneur rebelle,
qualifié de "forte tête" par Andriamasinavalona 1675
1710, ce "Mavoloha" n'allait pas garder longtemps sa
fierté et ses prérogatives.
Andriamasinavalona scella un pacte avec une
princesse du nom de Rasahala."Débarrassez moi de ce seigneur
et Analamasina sera à vous" lui dit le monarque. Les soldats
de la princesse Rasahala, les "Manesotra" parvinrent
à déloger le seigneur à forte tête.
De cette campagne victorieuse vint le nom de
Manisotra, donné aux assaillants, devenus les nouveaux habitants
et maîtres d'Analamasina.
Un siècle plu tard, Andrianampoinimerina 1787
1810 se heurta à son tour à Analamasina, dans sa conquête de l'Imerina.
Une fois de plus, une femme fera irruption
dans le cours de l'histoire. S'adressant à l'une de ses
douze épouses, la princesse Rafotsirabodo, il lui tint
ses paroles :"Je chasserai les Manisotra d'Analamasina, puis
je te ferai cadeau de ce village, au titre de ton droit d'aînesse",
Rafotsirabodo étant l'aînée d'une autre femme de Andrianampoinimerina,
du nom de Rahety. Mais l'entreprise ne fut pas aisée. Par trois
fois, les Manisotra vaincus, reprirent l'avantage sur les soldats
d'Avaradrano d'Andrianampoinimerina.
C'est alors qu'un conseiller du roi , le stratège
Razakatahiny,proposa au souverain de saccager les rizières des
Manisotra durant la nuit. Consternés de voir leurs champs de culture
dévastés, les Manisotra abandonnèrent le combat, et Analamasina
tomba enfin.
Rafotsirabodo l'aînée s'y installa et prit
le nom d'Ambohijoky.
Andrianampoinimerina vainquit ainsi les Manisotra
qu'il qualifia, lui aussi de Mavoloha en raison de la résistance
qu'ils lui opposèrent.
On sait maintenant d'où vient le nom qui a
était donné ce lieu .Par contre on ne comprend toujours pas le
sens de Iavoloha s'il suffit d'un simple arrêté provincial pour
transformer une consonne en voyelle, cette complaisance déplacée
par contre ne pourra jamais changer le cours de l'histoire Et
Mavoloha sera toujours Mavoloha |