Tombeaux célébres,
lieux de culte |
Anosisoa |
Adriambodilova
fils d'Andriampirokana chassé par Andrianjaka fût à
l'origine des Antehiroka |
Ambohimanarina route communale
Ivato Antananarivo |
vue
aérienne
ANOSISOA kml
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Parmi les plus connus des vazimba
de l'Imerina, on citera
Ranoro, vazimba sainte (Ranoromasina). Elle était, selon
la tradition orale, une femme normalement constituée, qui
fut ensuite possédée par le vazimba et se jeta au
fond d'une source. A partir du moment où on ne la vit plus,
Rabodonandrianampoinimerina et le peuple, surtout celui d'Antehiroka,
priaient près de la source dans laquelle elle avait plongé
et y effectuaient plusieurs rites. De son côté, Andriambodilova,
le mari de Ranoro, fut expulsé à Ambohimanarina par
le Roi . C'est l'origine des
Antehiroka.
Il est surprenant de constater que les vazimba aient été
durement maltraités alors que, par ailleurs, ils font actuellement
l'objet de crainte et de respect, sinon considérés
comme sacrés. Ne serait-ce pas en raison du "remord"
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La plupart des habitants de la colline bleue, Analamanga, se
rendirent devant la supériorité des forces d'en
face, et Andrianjaka, pour gagner le coeur de ses nouveaux sujets,
combla d'honneur les familles les plus marquantes et, en particulier,
celle d'Andriampirokana connue sous le nom d'Antehiroka.
Il accorda à cette famille le privilège d'inaugurer
tout ce que le roi entreprenait et de présider à
la circoncision des jeunes fils de rois. Ces honneurs ont été
transmis à ses descendants. Il éloigna cependant,
par précaution de sa cité, des personnages influents
comme Andriambodilova fils d'Andriampirokana.
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tombeau d' Andriambodilova haut
lieu de culte |
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vue sur Tana |
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une façon bien commode mais
peu orthodoxe de faire sécher le linge
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Ranoro
et Andriambodilova se rencontrèrent sur les rives de
la Mamba. Séduit par la grande beauté de la jeune
fille, celui qu'Andrianjaka a «chassé » d'Analamanga
en «l'exilant» à Ambohimanarina, demanda à
la belle Ranoro de l'épouser. Elle accepta, mais à
une condition : que son soupirant s'engage à ne jamais prononcer
le mot "sira", qui lui rappelait le patronyme sacré
de son père, Andriantsira de son nom. Le pacte fut rompu
par Andriambodilova, qui dans un accès de colère,
prononça le mot interdit, en traitant son épouse de
"fille du sel". Sur ces mots du mari courroucé,
elle abandonna aussitôt le toit conjugal, prit une barque
et disparut à jamais dans les flots... |